Axe Transversal II
Axe Transversal II
Le renouvellement de la pensée religieuse en islam à l’époque contemporaine
Centré sur les dynamiques portées actuellement par les écrivains et les intellectuels du monde arabe en général et de la péninsule Arabique en particulier, ce deuxième axe transversal mobilise les efforts des historiens, politistes, anthropologues, philosophes ou sociologues afin de repérer les nouveaux foyers du renouvellement de la pensée religieuse en Islam. Bien que le thème remonte à la Nahda et aux travaux de pionniers comme Rifâ’a al-Tahtawî, Mohammad Abdou, Jamel-Eddin al-Afghanî, Khayr-Eddîn al-Tounisî ou Qâsim Amîn, l’intérêt pour la lecture des textes fondateurs de l’islam,
, et des corpus théologico-juridiques qui se sont greffé à eux, n’a eu de cesse de s’accroître pendant le XXe siècle et au-delà. De nombreux travaux ont permis de mettre en place une dynamique opposant schématiquement conservateurs et progressistes, traditionalistes et modernistes. L’avènement d’idéologies religieuses structurées autour de projets de société (le salafisme, l’islamisme, la Sahwa) a nourri cette dynamique et maintenu de vifs débats sur le rapport entre politique et religion en Islam, sur le statut des femmes (la polygamie, le port du voile, l’égalité des droits, etc.) ou, après les révolutions arabes de 2011, sur le type de gouvernement et de constitution qu’il faudrait mettre en place. Ainsi, à la vitalité des mouvements qui œuvrent pour le maintien de la Tradition ou encore pour la réactivation de modèles de la pensée extrême et l’adoption de conduites justifiant la violence par la religion s’opposent les dynamiques individuelles ou collectives qui s’engagent dans les voies opposées de l’approche rationnelle des corpus classiques et de la critique et déconstruction des idéologies adossées aux textes sacrés.
La mise en place de cet axe au sein du CEFREPA va permettre de faire connaître les travaux de plusieurs auteurs qui se sont penchés sur ces questions et d’engager avec eux un dialogue nourri par le renouvellement du champ de l’islamologie française qui a profité récemment de la création de l’IFI (Institut Français d’Islamologie) et de la promotion des travaux allant dans ce sens. Malgré la centralité de certains terrains pour l’approche de ces sujets comme l’Egypte (affaire Farag puis Abu Zayd) ou la Tunisie (débats sur l’égalité de l’héritage entre l’homme et la femme), les pays de la péninsule Arabique jouissent aujourd’hui d’un développement important des discussions autour de ces sujets, que ce soit en raison de la présence d’une forte tradition de débat intellectuel et de liberté de pensée (le Koweït par exemple), ou bien grâce à la reconfiguration accélérée du champ de la pensée religieuse comme le montre l’exemple de l’Arabie saoudite qui a mené à partir de 2019 une réforme importante dans le domaine de l’éducation à travers l’introduction de l’enseignement de la philosophie et de la pensée critique, jadis inexistant dans le royaume.
Dans le cadre de ces évolutions récentes, le CEFREPA accueille de jeunes chercheurs (masterants, doctorants) et des chercheurs en poste pour mener des leurs travaux et mieux connaître les acteurs du renouvellement des lectures des textes fondateurs et du développement de la critique scientifique nourrie par les méthodologies des sciences humaines et sociales. Parmi les projets de recherche conduit par les membres du CEFREPA, il faut mentionner le lien entre politique et religion que ce soit dans les contextes européens ou ceux du monde arabe (la sécularisation, la nature de l’Etat en islam, le problème du retour du califat), la question de la tolérance ou de l’intolérance religieuse, notamment à travers l’examen de la question de la liberté de conscience, encore mise à mal dans certains pays en raison de la criminalisation de l’apostasie (al-ridda) et du refus d’admettre le choix volontaires des individus en ce qui concerne les questions théologiques.
Dans le cadre de ces évolutions récentes, le CEFREPA accueille de jeunes chercheurs (masterants, doctorants) et des chercheurs en poste pour mener des leurs travaux et mieux connaître les acteurs du renouvellement des lectures des textes fondateurs et du développement de la critique scientifique nourrie par les méthodologies des sciences humaines et sociales. Parmi les projets de recherche conduit par les membres du CEFREPA, il faut mentionner le lien entre politique et religion que ce soit dans les contextes européens ou ceux du monde arabe (la sécularisation, la nature de l’Etat en islam, le problème du retour du califat), la question de la tolérance ou de l’intolérance religieuse, notamment à travers l’examen de la question de la liberté de conscience, encore mise à mal dans certains pays en raison de la criminalisation de l’apostasie (al-ridda) et du refus d’admettre le choix volontaires des individus en ce qui concerne les questions théologiques.