L’innommable virus et la culture
- admcef22
- January 30, 2023
Koweït, le 12 mai 2020
Ayant aperçu une annonce postée par le CEFAS sur Instagram faisant appel aux chercheurs de prendre la plume, pour ne pas dire, la parole, au sujet de l’innommable virus, je me décide enfin d’y contribuer. Outre la situation globale affolante, le secteur culturel est touché de plein fouet au Koweït. La période printanière, notamment le mois de mars, est une période propice aux manifestations culturelles. À part les festivités de la Francophonie (version 2020), annulées sur le champ, les institutions culturelles les plus prestigieuses du pays ont dû faire face, plus ou moins maladroitement, au fait accompli. Le volet printanier de la programmation culturelle de Dar Al-Athar Al-Islamiya a été reporté, pour ne pas dire, annulé sine die. Quant à l’Opéra du Koweït qui a pour nom JACC (Sheikh Jaber Al-Ahmad Cultural Centre), les innombrables ‘prestations’ et spectacles ont subi conséquemment le
Les théâtromanes attendaient impatiemment la nouvelle pièce de théâtre du dramaturge anglo-koweïtien Sulayman Al-Bassam. Rappelons qu’il se fait de plus en plus rare au Koweït et que, pour voir ses pièces, il faut se rendre en Europe ! La pièce, tant attendue, est la première à être annulée : elle tombait juste sur le calendrier du ‘confinement’. (Voir image 2).
Les spectateurs ont été remboursés d’office. Durant le semi-confinement ou le confinement partiel imposé à la mi-mars par les autorités, les librairies ont continué à vendre des livres en ligne. Les bibliophiles étaient bien servis, disons-le ! Mais à la décision du confinement total, aucune exception n’a été accordée aux commerces qui ne sont pas de première nécessité. Les libraires, les pâtissiers et les restaurateurs/traiteurs ont interdiction d’exercer leur métier durant les 20 jours à venir. (Voir image 3).
Pour les Koweïtiens de culture française, tel est mon cas, le besoin de culture est nécessaire. Bien que les ressources ‘culturelles’ soient abondamment accessibles sur Internet, on a hâte de se rendre aux galeries d’art, aux librairies, au théâtre, au cinéma et surtout au CEFAS qui est un bout de France en plein Koweït-city. Mais une fois l’innommable virus disparu, rien ne sera plus comme avant.
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